Le sous-titre “Vers une stratégie territoriale de la donnée” de l’exploration DataCités donne immédiatement à voir le rôle des collectivités territoriales dans le développement de services urbains numériques qui soient respectueux de l’intérêt général. Autrement dit, comment contrôler et ne pas perdre la face devant les géants du web type Google et Uber, qui déploient leurs offres à vitesse grand V aux quatre coins de la planète ? C’était l’objet de cette exploration que de trouver des solutions concrètes traduites sous la forme de neuf recommandations. L’Ademe, Bouygues Construction, la Caisse des Dépôts, l’institut pour la Ville Durable, Rennes Métropole, la Fabrique de la Cité et Systra ont cofinancé cette investigation.

Tous les livrables sont sous licence creative commons et en téléchargement libre ci-lien. Il s'agit d’un benchmark international, d’une analyse des entretiens avec des experts, de fiches facteurs criques et d’un guide pour l’action.

Questions clés et principaux résultats

Il s’agissait de réfléchir à de nouvelles formes de coordination entre les acteurs publics, les acteurs privés et la sphère civile et d’évaluer la capacité d’appliquer la logique des communs à la production de services numériques territoriaux. La logique des communs est développée entre autres par Elinor Ostrom, économiste américaine qui a obtenu un prix Nobel pour ses travaux sur le sujet. Elle stipule que ce sont les parties prenantes qui définissent les modalités de gouvernance du commun, tout en cherchant à maîtriser l’usage de la ressource et les conséquences générées.

Pour les territoires, tout l’enjeu consiste alors à définir l’aménagement urbain sur la base d’une compréhension des usages et non d’une réflexion sur le développement d’infrastructures, de clarifier et de communiquer les objectifs poursuivis par la collectivités aux acteurs numériques en leur demandant d’y répondre pour pouvoir déployer leur offre ou encore de penser le protocole d’évaluation des services dès l’amont.

Méthodologie

Avec Chronos et OuiShare, fondateurs de cette exploration, nous avons procédé à une phase d’instruction, une phase de coproduction et une phase de diffusion. La phase d’instruction a consisté en une analyse documentaire et un benchmark international. La phase de coproduction comprenait 16 entretiens individuels avec des élus, des fournisseurs de services et des experts internationaux et un atelier de créativité pour définir des scénarios futurs concernant la gestion des données territoriales comme un commun. La phase de diffusion s’est déroulée autour de la communication des livrables en licence creative commons dans divers médias et au sein d’événements.

Julie Rieg a été sollicitée par Chronos pour élaborer la méthodologie de l’exploration, co-diriger la mission et réaliser une partie des études et des analyses.

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